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Un sextoy se voit retirer un prix

Alors qu’il avait reçu un prix de la part du CES [voir] en innovation robotique, le sextoy pour femme Osé a finalement été déclassé par l’organisation du salon high tech.

Bien que le rassemblement, qui se déroule à Las Vegas, ait seulement ouvert le 8 janvier, l’imbroglio date du mois d’octobre 2018. Au début de celui-ci, l’entreprise Lora Dicarlo [voir], qui commercialise le jouet sexuel, avait reçu un mail lui annonçant sa victoire dans la catégorie "Robotique et Drone". Puis, trois semaines plus tard, un autre indiquait qu’il lui avait finalement été retiré, rapporte Motherboard.

Une différence entre les objets sexuels masculins et féminins ?
Le CTA [voir], qui organise l’évènement, a d’abord justifié son choix en expliquant que cette innovation était "immorale, obscène, indécente, profane et pas en accord avec l’image du CTA". Il a ensuite revu sa communication en affirmant qu’un sextoy n’était pas éligible pour la catégorie "Robotique et Drone".

L’objet permet pourtant, selon sa présentation, d’offrir des "orgasmes mixés" en reproduisant de façon robotisée et sans vibrations "les sensations procurées par les doigts, la bouche et la langue". "Osé est le résultat de prouesses techniques en biomimétisme et robotique", se défend Lora Haddock, fondatrice de la startup.

Des paroles qui ont forcément trouvé un écho sur la question du sexisme, puisque Lora Haddock, fondatrice de la startup, en a profité pour faire allusion à des objets sexuels destinés aux hommes et qui n’ont pas subi le même sort qu’Osé. "La sexualité des hommes a le droit d’être explicite (...), mais la sexualité féminine, en revanche, est passée sous silence quand elle n’est pas bannie", a-t-elle poursuivi.

Source : CNews (11-01-2019)