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Gronde chez Google !

Lundi, plus de 1 000 employés de Google ont signé une pétition demandant aux dirigeants de l'entreprise de déclarer qu'ils ne travailleraient pas avec les agences américaines de contrôle des frontières et d'immigration, citant les mauvais traitements infligés aux demandeurs d'asile et aux réfugiés.

La pétition demande à Google de retirer toute infrastructure existante ou potentielle, tout financement ou toute ressource technique en matière de douanes et de protection des frontières, ou CBP (1), et d’application des lois sur l’immigration et les douanes, ou ICE (2).

"Les principes de Google sur l’intelligence artificielle stipulent que Google ne construira pas de technologies dont le but est contraire aux principes largement acceptés du droit international et des droits de l’homme", lit-on dans la pétition. "Selon toute interprétation, CBP et ICE violent gravement le droit international relatif aux droits humains."

La pétition, qui a paru jeudi, est le dernier exemple en date de représailles de la part d’employés de plus en plus virulents contre les dirigeants de Google, qui ont eu du mal à concilier une culture fondée sur les valeurs et des contrats commerciaux lucratifs. Cela survient un an après que les protestations des employés aient amené la société à abandonner son projet de contrat avec le gouvernement pour un projet nommé Maven, qui utilise l'intelligence artificielle pour identifier les images vidéo et pourrait être utilisé pour améliorer le ciblage des frappes de drones.

Google, avec Amazon, Microsoft, IBM et Oracle (3), fournit déjà une infrastructure cloud existante à CBP, selon un site Web publié par l'agence. Le gouvernement américain a annoncé qu’il préparait un nouveau contrat de cloud computing à long terme pour une stratégie baptisée Cloud Smart, qui vise à moderniser ses systèmes existants à partir de 2020. Cela inclut une infrastructure informatique permettant de "rationaliser le travail du CBP", selon le message.

La pétition fait valoir que les agences sont responsables de maltraiter les demandeurs d'asile, de séparer les enfants de leurs parents et de détenir illégalement des réfugiés. Il souligne également l'année 2017, lorsque le cofondateur de Google et président de l'Alphabet, Sergey Brin, s'est joint aux manifestants pour s'opposer à l'ordre d'immigration du président Donald Trump.

"En travaillant avec le CBP, l'ICE ou l'ORR (Office de réinstallation des réfugiés), Google échangerait son intégrité contre un peu de profit et rejoindrait une lignée honteuse", indique la pétition. «En janvier 2017, des milliers de Googleurs, y compris nos cadres, se sont rassemblés pour protester contre l’interdiction du régime musulman de l’administration Trump. C’était la bonne chose à faire et nous sommes fiers de travailler dans un lieu qui reflète ces valeurs.

Source : www.cnbc.com (27-11-2019)