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MontbaZine 2024


Le voile autorisé à l'Assemblée nationale ?

La vice-présidente de l'Unef (1) Maryam Pougetoux a été prise à partie par plusieurs députés en pleine commission d'enquête à l'Assemblée nationale. Pour les visiteurs et participants aux commissions, le règlement de l'institution n'interdit pourtant pas le port du voile.



Un petit rappel sur la laité :
La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public. La laïcité implique la neutralité de l'Etat et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction (2).

Les citoyens de notre pays pratiquent souvent des religions et la laïcité leur garantit la liberté de conscience. Ils sont chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes...
La république n'oblige ou interdit aucun vêtement, nous avons tous le droit de porter la casquette de notre choix. Les femmes françaises (mais aussi les étrangères) ont toutes le droit choisir librement de porter un chapeau à fleurs où un voile. Si une femme porte de talons aiguille, est ce du à une demande de leur compagnon ou est ce son choix, nul ne peut affirmer en son nom qu'elle a été contrainte, ça n'incombe qu'elle. Il est de même pour le voile, c'est son choix.

Plus précisément, au sein d’une commission, "il n’existe aucun texte régissant la tenue vestimentaire des personnes participant à ces réunions", précise l’Assemblée nationale à CheckNews (3). La présidente LREM de la commission, Sandrine Morch, l’a d’ailleurs rappelé suite au départ des députés : "Aucune règle n’interdit le port de signes religieux dans le cadre de nos travaux pour les personnes auditionnées", a-t-elle indiqué. Et de rappeler les articles 8 et 9 du règlement précédemment cités. En conclusion, elle ajoute : "Je rappelle enfin que la règle de neutralité du service public s’applique aux agents publics dans l’exercice de leur fonction. Cette règle ne trouvant aucunement à s’appliquer dans le cadre d’une audition menée à l’Assemblée nationale, je vous laisse le choix de partir si vous le souhaitez mais c’est un mauvais procès."

MontbaZine (18-09-2020)