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Sables verts éliminent le CO2

Le projet Vesta (1) prévoit de répandre un minéral volcanique vert appelé Olivine (2), broyé jusqu'à la taille de particules de sable, sur l'une des plages. Les vagues vont continuer à décomposer ce matériau hautement réactif, accélérant une série de réactions chimiques qui tirent le gaz à effet de serre hors de l'air et l'enferment dans les coquilles et les squelettes des mollusques et des coraux.

Ce processus, ainsi que d'autres formes de ce que l'on appelle l'altération minérale accrue, pourrait potentiellement stocker des centaines de billions de tonnes de dioxyde de carbone, selon un rapport des National Academies publié l'année dernière. C'est bien plus de dioxyde de carbone que ce que les humains ont rejeté depuis le début de la révolution industrielle. Contrairement aux méthodes d'élimination du carbone qui reposent sur le sol, les plantes et les arbres, il serait effectivement permanent. Et le Projet Vesta pense au moins qu'elle pourrait être bon marché, de l'ordre de 10 dollars par tonne de dioxyde de carbone stocké, une fois qu'elle sera réalisée à grande échelle.

Mais ce concept soulève également d'énormes questions. Comment extraire, broyer, expédier et répandre les vastes quantités de minéraux nécessaires sans produire plus d'émissions que ce que la matière enlève ? Et qui va payer pour cela ?

Il y a ensuite des défis particuliers qui entourent l'approche du projet Vesta. Les chercheurs ne savent pas encore dans quelle mesure les vagues vont accélérer ces processus, comment nous pouvons mesurer et vérifier l'absorption de carbone, quels types d'effets environnementaux peuvent en résulter, ni si le public acceptera facilement l'idée de déverser des minéraux verts broyés sur les bords de mer.

"Une grande partie de ce phénomène n'a pas été testé", explique Phil Renforth, professeur associé à l'université Heriot-Watt en Écosse, qui étudie l'amélioration de la météorisation.

Source : MIT technology review